de Pauline (Agnès de Jésus) à son père M. Martin - 23 novembre 1887.
de Pauline (Agnès de Jésus) à son père M. Martin
23 novembre 1887.
J. M. J. T.
Jésus !
Mon petit Père bien aimé,
Céline nous a dit le regard particulier du St Père pour toi! Oh ! que tu l'as bien mérité. Ce bon St Père, je l'aime de tout mon cœur, il t'a deviné ! il a deviné ta bonté, ta sainteté, il a vu l'auréole qui ceint déjà ton front. Ce Pape, c'est un Saint ! Oui rien que pour cette bénédiction reçue de tout près, je trouve que c'était bien la peine de faire ce long voyage, [v°] je trouve que la récompense a surpassé le mérite. Rome, Rome ! O mon petit Père ! Rome à mes yeux renferme tout le beau d'ici-bas, il renferme Jésus visible. Je crois que s'il m'était donné de voir le Saint-Père, de recevoir sa bénédiction, je dirais volontiers mon Nunc Dimittis. . .
Que verrons-nous, qu'éprouverons-nous donc au Ciel en présence de Dieu lui-même ?
Adieu ! à bientôt Père chéri, je suis fière de la bénédiction particulière que tu as reçue toi et tes deux perles précieuses.
Revenez-nous en bonne santé et croyez que nous allons au-devant de vous par le cœur.
Ta pauvre petite perle qui t’aime
Sr Agnès de Jésus